Chrétiens, nous sommes habitués à prier « pour les autres ». Nous oublions ce que cet acte peut avoir d'inconscient. L'enseignant, qui prie pour que ses élèves réussissent leur bac, prie-t-il pour ses élèves ou pour sa propre renommée ? Prier pour les autres, c'est prétendre savoir ce qui est bon pour ces autres. Or Dieu seul sait ce qui est bon pour chacun. Aussi la prière d'intercession est-elle rare dans l'Ancien Testament : le roi et surtout le prophète prient pour ceux dont Dieu les a rendus responsables. Ainsi Moïse, lors de l'affaire du veau dor (cf. Exode 32,11-14), tandis que le Seigneur reproche à certains prophètes de « n'être pas montés sur la brèche » entre lui et son peuple menacé du châtiment divin (Ézékiel 13, 5). Et si notre lecture met en valeur l'intercession d'Abraham, c'est bien pour faire de lui un prophète et un roi. Or, le Christ a fait de nous un peuple dont les membres sont prophètes les uns pour les autres. Prier pour les autres, c'est donc d'abord nous demander ce que Dieu veut pour leur bien.
Dans la Bible :
"Tout ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le recevrez." (Matthieu 21 : 22)
'Mais qu'il la demande avec foi, sans douter; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d'autre." (Jacques 1 : 6)
"Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé." (Jean 15 : 7)
"Et, lorsque vous êtes debout faisant votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu'un, pardonnez, afin que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi vos offenses." (Marc 11 : 25)
"Ne jugez point, et vous ne serez point jugés; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés; absolvez, et vous serez absous." (Luc 6 : 37)
" Si donc tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, 24 laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande." (Matthieu 5 : 23-24)
"Deux hommes montèrent au temple pour prier; l'un était pharisien, et l'autre publicain. 11 Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même : O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain;..... " (Luc 18 : 10-14)
"et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils." (Jean 14 : 13)
"En ce jour-là, vous ne m'interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom." ( Jean 16 : 23)
"Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé." (Jean 15 : 7)
"Si j'avais conçu l'iniquité dans mon coeur, Le Seigneur ne m'aurait pas exaucé.
Gardez dans votre coeur la parole de Christ ; n'y gardez pas le péché." (Psaumes 66 : 18)
"Mais qu'il la demande avec foi, sans douter; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d'autre. 7 Qu'un tel homme ne s'imagine pas qu'il recevra quelque chose du Seigneur" (Jacques 1 : 6-7)
"Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions." (Jacques 4 : 3)
La prière dé Jésus était :
" Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne." (Luc 22 : 42)
Dans le Catéchisme de l’Église Catholique
Jean-Paul II en prière L’intercession est une prière de demande qui nous conforme de près à la prière de Jésus. C’est Lui l’unique Intercesseur auprès du Père en faveur de tous les hommes, des pécheurs en particulier (cf. Rm 8, 34 ; 1 Jn 2, 1 ; 1 Tm 2, 5-8). Il est " capable de sauver de façon définitive ceux qui par lui s’avancent vers Dieu, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur " (He 7, 25). L’Esprit Saint lui-même " intercède pour nous... et son intercession pour les saints correspond aux vues de Dieu " (Rm 8, 26-27).
Intercéder, demander en faveur d’un autre, est, depuis Abraham, le propre d’un cœur accordé à la miséricorde de Dieu. Dans le temps de l’Église, l’intercession chrétienne participe à celle du Christ : elle est l’expression de la communion des saints. Dans l’intercession, celui qui prie ne " recherche pas ses propres intérêts, mais songe plutôt à ceux des autres " (Ph 2, 4), jusqu’à prier pour ceux qui lui font du mal (cf. Etienne priant pour ses bourreaux, comme Jésus : cf. Ac 7, 60 ; Lc 23, 28. 34).
l’intercession chrétienne participe à celle du Christ
Les premières communautés chrétiennes ont vécu intensément cette forme de partage (cf. Ac 12, 5 ; 20, 36 ; 21, 5 ; 2 Co 9, 14). L’Apôtre Paul les fait participer ainsi à son ministère de l’Evangile (cf. Ep 6, 18-20 ; Col 4, 3-4 ; 1 Th 5, 25), mais il intercède aussi pour elles (cf. 2 Th 1, 11 ; Col 1, 3 ; Ph 1, 3-4). L’intercession des chrétiens ne connaît pas de frontières : " pour tous les hommes, pour les dépositaires de l’autorité " (1 Tm 2, 1), pour ceux qui persécutent (cf. Rm 12, 14), pour le salut de ceux qui repoussent l’Evangile (cf. Rm 10, 1).
En bref
La prière d’intercession consiste en une demande en faveur d’un autre. Elle ne connaît pas de frontière et s’étend jusqu’aux ennemis.