Être accompagné spirituellement

« Ce n’est pas d’en savoir beaucoup qui satisfait et rassasie l’âme, mais de sentir et de goûter les choses intérieurement » Saint Ignace de Loyola

Quelques personnes de notre paroisse peuvent vous accompagner spirituellement.

 

Être accompagné spirituellement, permet de lire sa vie et y voir la trace de Dieu  grâce un témoin formé.

 

L’accompagnateur

aide quelqu'un à naître à lui-même,

l’aide à découvrir sa voie,

lui permet d'entendre l’appel de Dieu.

 

C’est le Christ qui instruit.

C’est l’acte de foi qui donne au présent permanence et solidité.

 

L’accompagnateur devra toujours aider en liberté à grandir dans la foi et l’amour, à découvrir le chemin de la vie, avec le Christ.

 

 

 

Qu'est-ce que l'accompagnement spirituel ?

Un lieu d'écoute de la personne là où elle en est dans son chemin spirituel, pour l'aider à discerner ce qui est de Dieu et ce qui ne l'est pas.

Ce chemin spirituel,   c'est le chemin où l'homme se met à l'écoute de Dieu à travers sa parole et par les sacrements .  L'homme met sa vie sous le regard du Saint Esprit.

Chacun le fait mais a besoin d'être accompagné.

 

Où cours tu ?

Ne sais tu pas que le ciel est en toi ?

" Il est difficile au milieu du brouhaha de notre civilisation qui a le vide et le silence en horreur d'entendre la petite phrase qui, à elle seule, peut faire basculer une vie " Où cours-tu ?

Il y a des fuites qui  nous sauvent la vie : devant un serpent, un tigre, un meurtrier. Il en est qui nous coûte la vie : la fuite devant soi-même. Et la fuite de ce siècle devant lui-même est celle de chacun de nous.

" Où cours-tu ? " Si au contraire nous faisions halte - ou volte-face -, alors se révélerait l'inattendu : ce que depuis toujours nous recherchons dehors veut naître en nous.

                                                       « Christiane Singer »

 

Souvent vous lisez la parole de Dieu à l'occasion de la messe du dimanche, mais pas plus.I

Il vous est arrivé de vous dire que ça serait bien de vivre selon cette parole de Dieu que vous écoutez le dimanche.

Des désirs naissent en vous, et vous vous apercevez que le temps passe et que rien ne se réalise et ne se fait , il vous arrive ainsi de vous dire que vous avez oublié  d'aimer et de vivre de l'évangile, alors le désespoir vient , la déception aussi.

Il vous arrive de vous dire que les autres ont bien raison de dire de nous les catho que nous ne sommes pas si différents que cela et que nous passons notre temps à nous juger .

Alors que faire ?

Comme s'y prendre ?

Comment comprendre nos vies ?

 

Etre accompagné par quelqu'un , c'est prendre le temps de se mettre sous le regard de Dieu avec l'aide de quelqu'un qui en nous écoutant nous permet de nous voir et de voir le monde sous la bienveillance de l'amour de Dieu.

Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Cette Parole du créateur (Gn 2.18) n’exprime pas seulement le bien-fondé du couple. Elle dit aussi la nécessité pour tout être humain de vivre en relation avec d’autres. Nous en avons besoin pour vivre. C’est tout à la fois le témoignage de notre richesse et de notre fragilité. Les chrétiens, pasteurs y compris, n’échappent pas à cette règle. C’est sans doute la raison pour laquelle Dieu a donné à ses enfants le privilège de la famille chrétienne. Encore faut-il donner à la communion fraternelle toutes ses possibilités. L’accompagnement spirituel en fait partie.

 

C'est un service rendu à ceux qui demandent une présence, faite d'écoute et de conseil qui soit pour eux une aide pour mieux vivre et mieux découvrir leur chemin de baptisés. C'est une aide qu'un baptisé peut demander et recevoir de l'Eglise en vue de connaître et d'accomplir la volonté de Dieu. La vie chrétienne est une histoire personnelle mais elle engage également l'Eglise. Pour grandir dans la foi , il n'est pas bon de rester seul.

 

« Comment pourrais-je comprendre s’il n’y a personne pour me guider ? » (Actes 8, 31)

 

 L'accompagnateur guide la personne à la recherche du sens de son existence. Il lui propose des repères qui lui permettent de comprendre et d'orienter sa vie.

Que faut-il entendre ?

 Avec un guide sûr, il faut pouvoir vérifier qu’on se laisse conduire par Dieu. L’accompagnement spirituel, encore appelé « direction spirituelle », est toujours utile. Il devient indispensable, lorsqu’on s’interroge sur une vocation sacerdotale ou religieuse.

 

 

Comment trouver un accompagnateur spirituel ?

 Pour choisir mon  accompagnateur spirituel, je dois  prendre  conseil, poser des questions, en parler autour de moi aux chrétiens  que je connais.

Dans les activités et les rencontres,  je dois être attentif aux personnes qui me semblent proches de Dieu et enracinées dans l'Eglise.

 J'observe le désir de me confier qui grandit en moi.

Je le demande à Dieu dans ma prière.

 

Il me faut réfléchir et profiter  des situations inattendues et des événements de l'Eglise.

 

Un jour ou l'autre, je vais devoir m'adresser à telle personne et le lui demander.  Comment vais je m'y prendre ?  de vive voix,t par téléphone, par lettre ou  par e-mail. La personne choisie doit savoir ce que j' attends d’elle.  Il s'agit d'exprimer mon  désir et de tomber d'accord sur un rythme de rencontre. I

Je dois aussi écouter ce que cet accompagnateur peut faire pour moi.  Je  ne trouverai pas le « père spirituel » ou « l’accompagnateur spirituel » parfait. Il aura des défauts, parfois visibles. Ils sont tous pêcheurs. L’essentiel est qu’il soit à mon  écoute, qu’il ait la foi et me mène au Christ. Qu'il ne soit ni sourd , ni aveugle, mais saint et sain !

 

   S’il refuse, il  me donnera certainement d’autres pistes.

 

L'accompagnateur spirituel doit-il être un prêtre ?

Non. Selon la tradition de l’Église, cette mission est aussi confiée à des hommes et des femmes, religieux ou laïcs, ayant une profonde vie intérieure en ville ou dans les monastères.

Guider spirituellement ses frères et sœurs est d’abord un fruit de la grâce baptismale. Certains chrétiens ont reçu ce don de l’Esprit-Saint. On sait qu'ils sont de bon conseil, qu'ils vivent de leur mieux leur amitié avec le Seigneur, qu'ils acceptent de consacrer du temps aux autres de cette manière. Bien sûr, ils doivent avoir approfondi leur foi par la prière, l'étude et le service. Il n'est pas nécessaire qu'ils soient de grands savants.

Même si mon accompagnateur n’est pas un prêtre, il est bon qu’il me connaisse vraiment de l’intérieur, jusque dans l’épreuve de mes tentations. Il peut être le confident de tous les événements de ma vie.

 

Accompagner veut dire :

marcher aux côtés de l’autre,

sans imposer un itinéraire, ni même connaître la direction la direction qu’il va prendre.

 

L’accompagnateur doit avoir un sens spirituel juste, avisé, formé.

Il doit savoir écouter, avec une certaine sagesse humaine, un bon jugement, une grande dose d’humilité devant l’œuvre de Dieu.

 

L’accompagnement spirituel demande confiance entre les deux personnes : accompagnateur et accompagné,

un certain suivi, une périodicité des rencontres choisie ensemble.

 

Il se peut qu’une personne ait plus besoin d’un accueil spirituel que d’un accompagnement :

c’est un temps d’entretien avec l’accompagnateur où la personne vient exprimer quelque chose de sa Vie spirituelle, se poser des questions sur la Foi et l’Eglise, désire avoir un éclairage chrétien ou a besoin d’aide pour un discernement ponctuel.

 

Tout ce qui est dit, vécu entre les deux personnes reste confidentiel.

L’accompagnateur ne prend jamais les décisions à la place de la personne.

 

Contacts

 

Madeleine Bialoux

06 82 53 59 10

madeleine.bialoux@gmail.com

 

Les jésuites de Manrèse

Pour un accompagnement, quelle attitude de cœur ?

Petit abécédaire des engagements à prendre :

 

- Agenda : bien noter les rendez-vous, être à l’heure : le temps est précieux. La ponctualité est signe de sérieux.

- Bible : vouloir  écouter et mettre en pratique la Parole de Dieu car c'est Dieu qui parle.  Évoquer les questions et sentiments suscités par la lecture et la prière.

- Sacrement de réconciliation : fixer avec son accompagnateur un rythme et s’y tenir ; Il peut être bon de recevoir ce sacrement de son père spirituel. Il me connaît. Il peut me donner des conseils appropriés et le pardon de Dieu est décisif pour le progrès spirituel.

- Docilité : être prêt à suivre l’un ou l’autre conseil. Sinon, à quoi bon aller voir un médecin pour ne pas suivre son traitement ?

 

   - Ensemble : il faut pouvoir parler de tout avec son père spirituel. Ne rien décider d'important sans mettre dans le coup l’accompagnateur (rencontre, coup de fil, prière,  …)

- Eucharistie : elle est le centre et le sommet de la vie chrétienne et donc, un des lieux privilégiés où la volonté de Dieu se fait connaître.  Le dimanche bien sûr, et pourquoi pas en semaine si possible ?

- Préparation : avant la rencontre, penser à ce qu’il est important d’aborder. Notamment les événements marquants, et les décisions à prendre.

- Prière : vouloir prier. Garder fidèlement ce désir. En parler.

- Réflexion : relire les événements, pour mieux comprendre ce que l’on vit. Un "carnet de route" peut être utile pour y inscrire réflexions, questions, affections, sentiments, grâces reçues.

- Spirituel : c’est de toi et de Dieu qu’il est question. Éviter les discussions hors sujet.

- Temps : décider de consacrer du temps à la prière, à des lectures spirituelles, à des périodes de retraites.

- Transparence : dire la vérité et l’essentiel de

 sa vie sans se réfugier derrière des mots ou tourner autour du pot. Ouvrir son cœur avec confiance, pudeur et discrétion.  Bien sûr, un temps d’apprivoisement est nécessaire.

 

 

De quoi faut-il parler ?

De tout ce qui engage Dieu, l’Église et ma propre vie. L’accompagnement spirituel est aussi un exercice de la parole. Il faut apprendre à parler de moi, à m’ouvrir à la parole d’un autre et à ses conseils, enfin à réfléchir à ce qui a été échangé pour décider. Il n’y a pas à priori de sujets à éviter mais les sujets privilégiés sont :

Ma prière

C’est un moment privilégié de ma rencontre avec Dieu. Avec mon accompagnateur,  je vais évoquer  ma manière de prier, ma fidélité dans la prière. Il me soutiendra et me conseillera. Mais surtout, il m’aidera à discerner ce que le Seigneur me dit : les inspirations, les sentiments, les désirs et les craintes qui surgissent dans ma prière viennent-ils de Dieu ?  Il faut que j'apprenne à raconter ce qui s’est passé concrètement dans ma prière. Je vais le faire de mémoire ou mieux avec un mini-carnet.

Mes pensées et désirs

D’où me viennent certaines idées constantes ou ponctuelles ? Il y a des désirs à purifier ; d’autres qui viennent de Dieu et dont la mémoire doit être conservée. Les pensées et les désirs sont un des lieux privilégiés du discernement.

Ma famille

Elle est le premier terreau de mon existence. En elle, je vis à la fois des choses formidables et décevantes. Comment y faire le bien comme Jésus ? Et tant d’autres choses à évoquer qui me façonnent et m'engagent .

Mes études (ou mon activité professionnelle)

Comment sanctifier tout ce temps passé ? Unifier et donner du sens à mes études ? Être utile, honnête et créatif dans ma profession ? Servir le Seigneur ? Le sens de ce que je fais est à découvrir dans le plan de Dieu sur le monde.

Mes moments de détente

Détente, sport, culture, style de vie, amitié, argent… Autant de choses que l’on fait avec Jésus ou sans lui. Dans la vie avec le Christ, rien n’est neutre.

 

 

 

 

Quelle place pour la Parole de Dieu ?

Jésus est le Verbe de Dieu. Il est la Parole faite chair. Le connaître et l’aimer, c’est connaître et aimer l’Écriture. « Qui ignore l’Écriture, ignore le Christ », dit saint Jérôme. Ainsi, avoir une Bible, la lire avec passion, prier avec les paroles et les gestes du Christ, voir les questions brûlantes que la Parole de Dieu me pose dans  ma vie  concrète : autant de points concrets du dialogue avec mon père spirituel. La langue de la foi passe par la mémoire de l’histoire du salut qui devient la nôtre. Je vais trouver dans la Parole de Dieu les mots pour dire en vérité mon expérience spirituelle et la partager. La Parole de Dieu structure nos échanges, les rend vrais, compréhensibles, vivants. Si je veux « voir » Dieu,  je dois apprendreà parler avec ses mots.

 

Psychologue ou accompagnateur spirituel ?

Il s’agit de deux écoutes différentes.

Le psychologue et le psychanalyste suivent une démarche scientifique. Leur pratique médicale vise à aider les personnes à retrouver une maîtrise d’elles-mêmes, à dépasser certaines angoisses, à soigner et guérir des maladies importantes.

L'accompagnateur spirituel écoute la personne sous la lumière de Dieu et dans son unité personnelle ; il considère comment la liberté, telle qu’elle est, se dispose à la volonté et à l'action du Seigneur. Le regard posé est celui de la foi : Dieu agit, parle, guérit et appelle son enfant. Il convient d’être avant tout attentif aux mouvements profonds du cœur et à l’histoire sainte du sujet.

Ces approches distinctes peuvent se compléter. Tandis que le psychologue cherche à faire disparaître un mal-être, l’accompagnateur spirituel aide à trouver son sens et à porter avec le Christ blessures et fragilités. Des situations de souffrance sont parfois intimement liées au devenir spirituel de la personne.

 

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